1. Définir l’objectif, la cible et le concept
Cela peut paraître évident et c’est souvent le cas quand on démarre un projet de digitalisation de la formation, mais il est toujours bon de le rappeler. Quel est l’objectif de votre projet ? D’un point de vue pédagogique, mais également pour vous. Devez-vous transformer votre catalogue de formation ? Devez-vous digitaliser des formations présentielles ? Le projet a-t-il pour but d’explorer de nouvelles approches de formation dans votre Groupe ? Cela vous permettra d’avoir en tête le point d’arrivée et donc d’influencer votre façon de concevoir votre module.
Par exemple, si vous devez digitaliser l’ensemble de votre catalogue, vous penserez à essayer de “templatiser” au maximum votre conception pour capitaliser sur ce projet et accélérer la production des suivants. Alors que si le but est d’en mettre plein la vue, vous aborderez votre projet différemment.
Concernant la cible et le concept, rien de plus à ajouter que ce qu’avance la méthode. Bien avoir en tête votre cible vous permettra de mieux l’adresser et définir le concept vous permettra de vous câbler dans le bon storytelling.
2. Identifier les messages clés
Identifier les messages clés est très certainement une des étapes les plus difficiles et les plus cruciales de la conception. Qu’allez-vous diffuser dans votre projet ? Trop d’informations et vous risquez de perdre votre apprenant, pas assez et il se demandera à quoi cela à servi. C’est pendant cette étape de tri que vous allez commencer à organiser votre projet inconsciemment. Les premiers éléments de structure vont commencer à émerger et vont aboutir à l’étape suivante.
3. Construire l’architecture
Comme VTS Editor permet de créer des formations narratives incluant du storytelling, ici, l’idée est de structurer votre histoire. Déroulez-vous les grandes étapes du “film” dans votre tête et posez ensuite les étapes clés sur papier. Pour vous aider à organiser un module de Digital Learning, sachez que le format Intro > Mise en situation > Débriefing marche vraiment très bien. Il vous convient ensuite d’étayer la partie mise en situation dans le cas de formations plus immersives.
Si vous voulez faire des modules plus rapides, remplacez la partie “Mise en situation” par du contenu descendant présenté par un ou plusieurs avatars et terminez la séquence par une évaluation.
Conseil pratique : ayez conscience de ce que vous savez faire et du budget / contraintes que vous avez.
Chez Serious Factory, nous travaillons ces étapes sur un document texte en les agrémentant de visuels (scènes/décors, illustrations des interactions, personnages, etc.) Ça permet d’avoir une trame et un support de communication sur lequel itérer avant de valider et lancer la conception.
4. Répartir les messages clés
Dans la pratique, cette étape est le mélange des deux précédentes. C’est-à-dire qu’une fois identifiés (étape 2), les messages clés ont tendance à se répartir naturellement à mesure que vous imaginez votre déroulé. Ne perdez donc pas trop de temps avec cette étape.
Le principal à ce stade, c’est que vous ayez une vision claire de quoi faire en production. Bravo, vous venez de terminer la conception de votre projet, maintenant, il n’y a plus qu’à !
5. Écrire le scénario idéal
Arrivé à ce stade, vous avez deux options selon votre contexte :
- Soit vous étayez votre document de conception ;
- Soit vous commencez à produire.
Si vous travaillez avec un client, que vous avez besoin de verrouiller chaque étape, que vous êtes plus à l’aise à rédiger le contenu dans un doc avant de produire ou que c’est une autre personne qui va produire dans l’outil, alors je vous conseille de continuer à travailler sur le document de conception. Cela vous permettra de construire un véritable cahier de recettes exhaustif.
Si vous avez déjà bien en tête ce que vous voulez faire, que la dimension de votre projet le permet ou que vous et les valideurs êtes à l’aise avec le recettage dans VTS Editor, alors vous pouvez vous lancer dans l’écriture de votre scénario idéal.
6. Créer des alternatives
Concernant les alternatives : toutes n’ont pas le même impact sur votre scénario et sur la conception. Si un avatar vous demande de choisir une boisson parmi 5 propositions, le nombre de branches est certes grand mais on va très vite repiquer sur la branche principale. On a donc une alternative riche en choix mais limitée en impact. A l’inverse, quand Morpheus vous propose de choisir entre la pilule rouge ou la pilule bleue, le choix est limité mais l’impact est majeur ! Tout ça pour dire, que la première option est un excellent moyen de créer de l’interactivité et de l’immersion tout en limitant le travail d’écriture et de développement d’arborescences.
Conseil pratique : évaluez la pertinence de créer une branche ainsi que sa profondeur scénaristique pour l’apprenant. Il n’est peut-être pas utile de s’éterniser sur l’impact d’avoir choisi un chocolat chaud plutôt qu’un café en début de simulation.
Voici un schéma qui marche bien sur le plan pédagogique :
7. Evaluer avec des scores et débriefing
Un point souvent délicat à traiter car vous risquez d’être tiraillé dans le niveau de finesse que vous souhaitez mettre en place. Le premier conseil que je peux vous donner, c’est de bien vous renseigner sur la manière dont seront exploités les résultats. Si l’objectif est de faire du Rapid Learning déployé pour du SCORM, ça ne vaut pas le coup d’intégrer 5 compétences scorées finement. A l’inverse, si vous développez un simulateur comportemental, scorer sur plusieurs compétences devient pertinent.
Une fois que vous aurez déterminé le niveau d’analyse souhaité, il ne vous reste plus qu’à intégrer les critères d’évaluation. Si cette étape a été placée après l’écriture et la conception du scénario c’est parce qu’il vous sera beaucoup plus facile de mettre en place le score sur un scénario existant plutôt qu’au fil de l’eau. Notamment pour mettre en place un barème qui sera pertinent pour vous. Identifiez les Blocs Interactions qui contribuent à votre scoring et divisez votre barème par le nombre de blocs.
Dernier point concernant cette étape, les débriefings. N’hésitez pas à utiliser les feedbacks pour ré-orienter l’apprenant dans l’arborescence que vous développez. Plutôt que d’écrire des branches de scénarios trop longues pour les alternatives, utilisez les feedbacks via le Bloc Message et envoyez votre apprenant vers la branche principale.
8. Apporter à votre Expérience la Juiciness qu’elle mérite
Avant dernière étape ! La plus délicate car elle peut être longue. Effectivement, le but est d’améliorer le niveau de finitions de votre projet pour le rendre le plus juicy et le plus attractif possible. On va traiter cette étape en 2 points, le son et le graphisme.
Commençons par le son, la première chose à faire, c’est de vocaliser votre projet, a minima en voix de synthèse et au mieux avec de vrais comédiens. Ensuite, ajouter des musiques d’ambiances tout au long de votre scénario. Avec ces 2 ingrédients, vous aurez déjà quelque chose de sympa et immersif. Si vous avez le temps et les compétences, l’étape suivante consiste à ajouter des bruitages. VTS propose déjà tout en tas de feedback sonore en cas de bonne ou mauvaise réponse ou si un badge est débloqué. Vous pourrez aller plus loin si vous utilisez les zones cliquables pour re-créer des interactions, comme cliquer sur des boutons ou proposer des mini-jeux inédits.
Le deuxième point, c’est le graphisme. Soignez au maximum les médias que vous intégrez dans VTS. Assurez-vous d’un bon compromis, poids / qualité. Privilégiez la cohérence graphique. Si vous voulez plonger votre apprenant dans un scénario médiéval, alors une interface futuriste est à éviter.
Conseil pratique : soyez lucide sur vos capacités. Si vous ne savez pas faire, c’est pas grave, ne faites pas. Cherchez sur des banques d’images quelques éléments facilement intégrables (décors par exemple) et restez-en là. Contextualisez avec des textes descriptifs pour éviter de devoir illustrer. Dans la juiciness le mieux est l’ennemie du bien.
9. Relire et déployer
Vous êtes arrivé au bout, félicitations ! Vous avez fait le plus dur. Il ne vous reste plus qu’à faire relire votre projet. Je vous conseille de le faire relire par quelqu’un d’autre afin d’avoir un regard neuf. L’idée dans cette étape, c’est de s’assurer qu’il n’y a plus de coquilles et d’erreurs d’inattention. Une fois cette (ces) relecture(s) effectuée(s), vous pouvez déployer sur votre plateforme habituelle que ce soit votre LMS ou sur VTS Perform.
Comme précisé au début, cette méthode doit vous servir de guide et vous aider à avancer dans la réalisation de votre projet. Elle n’est pas là pour être suivie au pied de la lettre. Elle vous donne un cap, à vous de vivre votre aventure !
Pour aller plus loin, nous vous invitons à télécharger directement notre Méthodologie en 9 étapes.
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